vendredi 18 avril 2008

Un roitelet huppé repérant du duvet


Chaque année, je prélève sur la bedaine de mon chat ( femelle surnommée "La Grosse") un peu de duvet qu'elle a à revendre, pour l'offrir aux mésanges bleues, et autres oiseaux ayant l'oeil vif, et qui vont tapisser le fond du nid.


Comme pour le nid des marsupilamis.


Aujourd'hui, ô surprise, voici que se présente, un roitelet huppé, qui vient faire ses courses de duvet sur le fil à linge sur lequel j'avais fixé avec une pince à linge , triant avec son bec affûté, des mini touffes de duvet, sous le regard ahuri, compassionnel et généreux de "La Grosse" !

En finir avec l'homme-sandwich...


Peut-être que dans 20 ans, nos riches sociétés auront effectué une profonde mutation mentale, passant de la futile image de soi à la profonde introspection, de l'externalisation de l'ego à l'invitation à la "Carte du Tendre", de l'homme-sandwich à l'homme responsable, fier d'avoir redécouvert sa richesse intérieure, et qui ne craint pas de dépasser ses limites que lui imposent les "modes et tendances" pour enfin s'élever, s'approcher de SISYPHE, et s'asseoir définitivement à ses côtés ?


Peut-être que l'homme, ce "milieu entre rien et tout", ayant enfin compris qu'il dépendait de l'humble nature, depuis l'insignifiant brin d'herbe jusqu'à l'aurore boréale, depuis la fragile goutte d'eau des cimes enneigées ayant franchi des milliards d'obstacles pour le nourrir, en passant par le minuscule insecte pollinisateur ou le phytoplancton des eaux polaires, peut-être que l'homme comprendra qu'il n'est qu'un maillon de cette biodiversité ?
Peut-être prendra-t-il conscience qu'il n'est qu'UN élément du vivant, et que le respect de cette nature commence par s'élever au dessus de ses instincts grégaires et primaires, ceux qui lui donnent l'outrecuidance de vie ou de mort sur le reste de la planète ?

Alors, et seulement alors, lorsque l'homme aura accepté, avec respect, de reprendre sa place au sein de la nature, la planète sera presque sortie d'affaire.


mercredi 16 avril 2008

Sans "tendance", je meurs...

Tristesse, et monotonie, et déprime.

Voilà les dangers qui guettent nos compagnes, et tous ces ados clonés, et toutes ces "fashion victims", si l'on supprime la mode et ses tendances.

Faudra-t-il réglementer, comme pour la vitesse, ou la consommation d'alcool, ou l'interdiction de fumer, puisque après tout, cela touche non seulement le devenir de notre planète, mais cela concerne aussi notre santé immédiate, si l'on se réfère à la qualité de l'air respiré et à la qualité de l'eau (douce) potable, malmenée par la surconsommation de produits non nécessaires ?

Les Français semblent avoir admis la nécessité de réguler la vitesse au vu des résultats statistiques concernant les victimes de la route, alors pourquoi ne pas imposer une éthique, une charte des consommateurs "de mode et de tendances ?

Pourquoi ne pas user de la contrainte pénale, comme pour les nuisances sonores, urbaines ou visuelles ?

Faut-il aider provisoirement les "accros de la mode" qui polluent indirectement la planète ?

Un chercheur israëlien vient de mettre au point une "dent intelligente" truffée de micro-logiciels qui peut programmer et injecter dans l'intérieur de la joue un produit sédatif, curatif ou préventif.

Et si on utilisait cette invention, pour proposer à la population accro de la mode et frustrée, une sorte d'antidote, un patch, qui se déclencherait au passage devant chaque vitrine, ou mieux chaque fois que les neurones recevraient le mot magique "ouais, j'ai envie de ça, oui j'ai envie de changer... !"

La question est posée.

Les industriels du textile commencent à organiser des séminaires tels que celui du ASBCI (Association Of The Suppliers To The British Clothing Industry) qui organise une conférence le 17/5/07 sous le thème:


"Fast, affordable and sustainable – can we have it all ?

Fast, affordable fashion is no longer enough. As clothing imports into the UK continue to escalate consumers are becoming increasingly aware that global sourcing is having a huge impact on the environment. Sustainability is emerging as a key consumer and commercial issue and is generating some crucial long-term business considerations. Clothes that travel thousands of miles to reach the high street, the environmental cost of a ‘throw away’ garment mentality, the sustainability of the high street against the finger-fall of internet-based shopping and indeed how long can the UK’s clothing industry, the economy and indeed the environment sustain an import-based industry are just some of the key issues that the ASBCI Annual Industry Conference 2007 will address. As retailers, manufacturers, suppliers or indeed consumers we all have a vested interest in finding out if we really can have it all and if so for how long and at what cost "

Peut-on encore tout avoir, et la protection de la planète, et le consumérisme béat ?

Effectivement pour combien de temps encore , et à quel coût ?

lundi 31 mars 2008

Dénoncer ces "tueurs de planète"

Je plains ces ados menés par le bout du nez par ces créateurs de modes sans lendemain.

Outre le fait que ces ados sont détournés de leur véritable préoccupation scolaire, ils sont contraints par la société de consommation dans laquelle ils évoluent de se soumettre au diktat de la mode et des tendances, grèvant ainsi leur argent de poche, ou celui de leur parent, quand ils ne se "servent" pas directement dans les supermarchés ou boutiques, au risque d'encourir leur première inscription dans un casier judiciaire.

Il faut avoir entendu les premières remarques de rentrée scolaire pour comprendre l'évolution d'une société où il y a encore quelques années l'attention des gamins et de leurs parents était focalisée sur les cahiers et éventuellement les cartables.

Aujourd'hui, une bonne rentrée commence par le jeans à la mode pour les ados. Ce n'est plus la course aux cahiers, mais aux dernières fringues et accessoires tendance.

Il faut avoir vu dans une salle de classe la vitesse de propagation du dernier collier tendance en plastique pour comprendre la facilité avec laquelle ces créateurs de mode, ces créateurs de besoins, opèrent !

Mais il faut aussi avoir perçu l'étonnante faculté de mimétisme propre à ces victimes de la mode qui fait que l'on peut s'interroger à la fois sur le manque d'originalité de nos compagnes et cette incapacité à résister à la mini-jupe même quand on la taille d'une Miranda.

Or ces manques, ces frustrations, ces désirs non-assouvis sont les moteurs aggravants de la détérioration de la planète et de ses ressources énergétiques naturelles.

Quelques scientifiques ont indiqué que, le 9 octobre 2006, la planète Terre avait atteint le seuil de non renouvellement de nos ressources terrestres.

En clair, cela veut dire que ces marchands d'éphémères qui incitent nos riches pays occidentaux à consommer de l'inutile et du superflu sous forme d'accessoires, de gadgets, et de vêtements sans lendemain, sont des prophètes de malheur, des "tueurs de planète" !

(à suivre)

lundi 24 mars 2008

Tendances, je vous déteste !

"Ce n'est pas par la satisfaction du désir que s'obtient la liberté, mais par la destruction du désir" (EPICTETE)

Il faut avoir connu des ados malheureux pour crier haut et fort:

"Tendances, je vous hais" !

Et j'en ai rencontré beaucoup d'ados malmenés par le regard des maniaques de la "tendance" !

"Tendances", je vous hais parce que vous avez rendu esclaves un grand nombre d'ados, persuadés que par la mode et la dernière tendance vestimentaire, ils allaient pouvoir, à la fois se fondre dans l'anonymat stéréotypé que procure la dernière fringue à la mode, mais aussi avoir l'impression de faire partie du clan.

Malheur à celui qui dès 10 -11 ans ne se conforme pas à la tendance. Il est montré du doigt par les filles et laissé à l'écart par les garçons.

Les créateurs de mode se frottent les mains: une victime de plus qui va s'empresser de rejoindre au plus vite le rang des "fashion victims".

Il faut avoir connu les cours de récréation et les arrivées au collège des gamines déguisées en StarAc pour comprendre le malaise de notre système éducatif qui est devenu le dernier lieu de rencontre de gamins que j'appelle "les orphelins du XXI siècle".

Orphelins dans mon esprit, car on se demande bien en les voyant arriver le matin, s'ils ont des parents, ou encore un parent, tant leur tenue vestimentaire est choquante !

L'enfant-roi est de loin le nouveau modèle de référence, il est celui qui a vite compris que l'arrivée d'un nouveau beau-père, ou d'une nouvelle belle-mère, dans une famille recomposée, cela se monneyait à prix fort !

Il m'est arrivé dans des classes que je connaissais bien, et parce que je les respectais, et qu'ils connaissaient mon humour plutôt caustique, de demander en début d'année :

"Tout le monde a son piercing, tout le monde a son tatouage sur l'épaule gauche, tout le monde a son mobile ? OK, on peut donc commencer l'année..." !

Chacun de mes élèves avait parfaitement compris le message.

Ils savaient aussi que mon message était plutôt un message de compassion à leur égard, un message d'amour plus qu'une critique.

(à suivre)

mercredi 19 mars 2008

Ventre creux n'a point d'oreilles...

Voici ce que racontent les ouvriers d'une usine au Cambodge:

"In the washing room there are lots of chemicals and the ceiling is not high, so it gets very hot and stuffy,' said another woman, who asked not to be named. 'We are given masks but they are not good enough, and we often suffer the effects of chemical inhalation.'

Yim Sarun works in the washing room.

'When the buyers come to inspect the factory the managers bring out the best equipment, like good gloves. They also open the doors and increase the ventilation. But no one is allowed to talk to visitors and after the buyers leave they close the doors and take away the [new] safety equipment.' Though workers admitted old and dangerous washing machines, which frequently caused accidents, were replaced last year."

(extrait d'un article "The Observer,Sunday April 23,2006).

D'autre part, ces grandes firmes, qui parfois dans un souci d'éthique feraient un effort pour informer du danger des insecticides, n'ont pas l'interlocuteur disponible, mais uniquement le donneur d'ordre sur place, qui lui se fiche pas mal de la santé de agriculteurs.

"Ventre creux n'a point d'oreilles", ces pauvres gens en Inde , en Chine, ou en d'autres endroits miséreux du monde, polluent aussi leur région, non seulement avec les pesticides, mais également en utilisant des teintures qui souillent les nappes phréatiques, et les rendent impropres à la consommation.

Quelque part, au nom de ces malheureux, on serait presque tenté de traîner devant les tribunaux toutes ces "fashion victims" et tous ces "clones" qui indirectement se font les alliés complices de ces firmes qui exploitent le Tiers Monde.

Mais peut-être peut-on leur accorder le bénéfice du doute, ou celui de l'ignorance, ce qui est plus probable ?

Parce qu'ils, ou elles, ne savaient pas ...

Plus maintenant !

(à suivre)

lundi 10 mars 2008

Autoroute ou scarabée ?

Voici d'ailleurs ce que Wikipédia propose comme réflexion à ce sujet :

"...Affecter une valeur à l'environnement est donc indispensable pour sa parfaite prise en compte dans les équations. Pour autant cette affectation n'est pas aisée : quelle valeur monétaire donner à une espèce de scarabée menacée de disparition par la construction d'une autoroute ?

Cette valeur pourrait être soit :

infinie : dans ce cas, il faut arrêter la construction de l'autoroute,

nulle : ici, il faut poursuivre, coûte que coûte, la construction de l'autoroute,

intermédiaire : le choix final sera déterminé par la confrontation entre la valeur donnée à cette autoroute et celle donnée à cette espèce particulière de scarabée ?


L'attribution d'une valeur à la construction de l'autoroute est relativement facile (combien de personnes vont-elles l'emprunter ? )

Quel est le temps qui va être économisé ? On peut même y inclure une composante environnementale (combien de CO2 va-t-il être économisé en supprimant les bouchons le long de la Route Nationale à proximité ?)

On imagine aisément que la valeur économique de l'espèce de scarabée est moins facile à déterminer.

Qui serait prêt à payer pour sauver cette espèce ? Et surtout, combien ?

Avec un tel raisonnement, on ne donne pas cher de la peau de ces scarabées face aux sommes mises en jeu... Il faut donc déplacer l'interrogation sur un plan symbolique : sommes-nous prêts à réduire la biodiversité pour la construction d'une autoroute ? Formulé de cette manière, les scarabées ont toutes leurs chances de menacer le projet d'autoroute !

Pour moi le choix est clair: je privilégie le scarabée, parce qu'il est essentiel à la biodiversité, parce qu'il fait partie du domaine du vivant, parce qu' on sait faire des autoroutes, mais on ne sait pas comment faire revivre ou renaître une espèce disparue, sauf à conserver le code génétique peut-être ?

Nous n'avons plus le choix, la biodiversité prime, la biodiversité doit présider toutes les décisions politiques maintenant.

Le marketing doit être ravalé aux notions obscurantistes, l'économie de marché est un concept dépassé.

Même "une croissance raisonnable" ou une "décroissance raisonnée" ne peuvent plus être mises en avant pour raviver une économie stagnante.

Nos pays riches doivent éradiquer de leur vocabulaire ces mots d'un autre âge, ils se doivent d'être un modèle pour le reste du monde, ils doivent montrer la voie à ces pays en voie de développement, persuadés que l'industrialisation est source de progrès, ce qui est faux.

Nous n'avons plus le choix: entre le superflu, le gadget, l'éphémère, le passager, le futile, le non nécessaire, tous issus de la "mode et des tendances", il nous faut choisir MAINTENANT, choisir l'air respirable, choisir l'eau douce potable, et choisir la biodiversité !

Nous aurions pu aussi aborder l'aspect "pillage du Tiers Monde", ainsi que l'exploitation des enfants pour produire ces vêtements inutiles et superflus dont le monde occidental est gavé.

Cet aspect sociétal est souvent ignoré des grandes firmes, car les agriculteurs qui produisent ce coton et le vendent aux différents intermédiaires ignorent le danger d'utiliser des pesticides pour augmenter leur production, d'autant qu'on ne leur en n'a jamais expliqué les dangers.

(à suivre)

vendredi 7 mars 2008

Quantifier le coût environnemental

Le T Shirt est devenu le vêtement traditionnel des ados, le problème est que la mode et les tendances ont privilègié ce textile qui permet d'imprimer tout et n'importe quoi, ce qui rend le coton la victime principale des consommateurs de fringues.

Malheureusement la culture du coton est associée à une culture conventionnelle polluante.

La presse anglo-saxonne semble plus sensibilisée au phénomène de la mode "jeune" qui choisit de privilègier le vêtement bon marché que l'on peut "jeter", sans beaucoup de mauvaise conscience, mais qui est désastreux concernant le réchauffement planétaire, puisque le "turn over" est encore plus rapide.

"....With rainbow piles of sweaters and T-shirts that often cost less than a sandwich, stores like Primark are leaders in the quick-growing "fast clothes" industry, selling low-cost garments that can be used and discarded without a second thought. Consumers, especially teenagers, love the concept, pioneered also by stores like Old Navy and Target in the United States, since it allows them to shift styles with speed on a low budget.
But clothes — and fast clothes in particular — are large and worsening sources of the carbon emissions that contribute to global warming, both because of how they are produced and how they are cared for, concludes a thought-provoking report from researchers at Cambridge University entitled, " Well Dressed ? "
The $1 trillion global textile industry must become eco-conscious, the report concludes. It explores how to develop more "sustainable clothing" — a seeming oxymoron in a world where fashions change every few months.
(International Herald Tribune,January 24,2007)

Certains sites français pointent du doigt l'aspect polluant du textile transformé, et donc néfaste à la santé, mais vont rarement au delà de la conscience écologique qui consiste à éviter le piège du consumérisme.

Voici ce qu'on peut lire sur le site ETHNICA:

"La culture conventionnelle du coton est considérée comme la plus polluante de la planète. En effet, à partir de 1930, l’objectif de rendement maximal a engendré une surconsommation de pesticides et d’engrais chimiques. Elle fut si intensive, qu’entre cette date et aujourd’hui les rendements ont triplé alors que la surface cultivée est restée la même. Les champs sont traités jusqu’à 25 fois par récolte avec des produits actifs dont la plupart sont classés « substances dangereuses » par l’OMS. De nos jours, la culture du coton emploie 25% des insecticides et 10% des pesticides mondiaux. "

L’utilisation massive de ces produits a pour conséquence l’appauvrissement des sols, la résistance croissante des ravageurs ainsi que la pollution des eaux de surface et des nappes phréatiques. Outre les effets désastreux sur l’environnement, la contamination des eaux douces entraîne d’énormes dégâts sur la santé humaine dans les régions de culture (nombreuses maladies et malformations chez les paysans et leurs familles) .

Dans quelques années, l'industrie textile devra intégrer dans ses coûts de revient une notion économique nouvelle qui est la notion de coût environnemental, car les dégâts occasionnés par le consumérisme éffréné obligeront les industriels à revoir leur stratégie marketing.

Le concept pollueur-payeur dans toute son agressivité serait alors transféré dans ce concept nouveau qui permet de valoriser l'environnement, ou plus exactement de lui affecter une "valeur".

(à suivre)

jeudi 6 mars 2008

Intégrer la notion de coût environnemental

Comment faire pour remplacer tous ces gadgets, accessoires en plastique, colliers, bracelets, boucles d'oreilles, bagues, gros consommateurs de pétrole ?

Peut-être, revenir à une pratique ancestrale, qui consistait à transmettre de mère en filles, les fameux "bijoux de famille", souvent en or et argent, et qui donc seront valorisés doublement puisqu'ils seront considérés comme des biens durables, et qu'ils éviteront de puiser dans des ressources énergétiques indispensables.

Si on ne sait pas encore calculer avec précision le coût d'un vêtement, on sait à peu près calculer le coût environnemental d'un ordinateur.

Je le livre à titre informatif et référentiel, puisque on ne s'est pas encore penché sur le coût environnemental du textile et des accessoires de la mode.

Afin d'avoir un ordre d'idée concernant un objet "utile", presque indispensable (?) au XXI ème siècle, voici ce qui est précisé dans le dossier:

"Selon une étude publiée par l'Université des Nations Unies située à Tokyo, les coûts environnementaux associés à la production d'un seul ordinateur sont gigantesques et taxent outrageusement les ressources de la planète. En effet, plus de 240 kilogrammes de combustibles fossiles (pétrole, gaz, etc.), 22 kilogrammes de produits chimiques parmi les plus dommageables pour l'environnement et 1500 kilogrammes d'eau potable sont nécessaires pour fabriquer tous les composants d'un seul ordinateur et de son écran de 17 pouces.

De plus, une simple barrette mémoire supplémentaire d'un poids d'à peine quelques grammes demande 1,7 kilogrammes de combustibles fossiles et 32 kilogrammes d'eau potable. Le recyclage des composants et la réutilisation des ordinateurs sont parmi les solutions les solutions proposées par les auteurs de cette étude.

Cependant, à choisir entre la réutilisation et le recyclage, il convient d'opter pour la première solution. En effet, la réutilisation d'à peine 10% des ordinateurs permet une économie d'énergie d'environ 8,6% tandis que le recyclage des composants de 10% des ordinateurs engendre une simple économie de 0,43%, donc même pas 1%"

Il nous faudra, dans nos pays riches, d'ici quelques années absolument aborder la délicate question de l'objet absolument utile et incontournable.

Nos sociétés de nantis devront faire des sacrifices de confort, voire faire des choix drastiques entre le futile et le superflu, entre l'urgent et le nécessaire, afin d'offrir aux générations à venir un minimum de chances de survie.

32 kg d'eau douce, pour 1 barette-mémoire de quelques grammes, c'est énorme !!

On ne fait pas encore mention des composants dans ces produits, à savoir les métaux lourds, tels que le plomb, le mercure, etc...qui sont lavés à l'eau douce, et qui vont occuper nos eaux de mer pendant 1000 ans.

Aussi longtemps que nos concitoyens n'auront pas intégrer la notion de "coût environnemental", les clones continueront à fleurir dans nos écoles et cités !

(à suivre)

mercredi 5 mars 2008

Un créateur de mode, soucieux de la planète ?

Peut-être faut-il l'inventer ce vrai créateur de mode, soucieux de la planète ?

Et si nos concitoyennes acceptaient le sort de millions d'Indiennes qui en majorité n'ont que 2 vêtements, et qui sont superbes dans leurs saris colorés, seyants, et très féminins !

Projetons-nous en 2050.

Un peu de fiction. Peut-être qu'un jour un vrai créateur de mode inventera UN seul vêtement fonctionnel qui satisfera le besoin vestimentaire des femmes et des hommes en mal de reconnaissance d'image de soi.

Retrouver la fonction première du vêtement couplée au besoin emblèmatique de paraître, voilà peut-être une des solutions ?

L'absence de "modes et tendances" signifie-t-elle la fuite dans l'austérité, la tristesse, la déprime ?

Souvenons-nous du slogan des fabricants de lunettes: "c'est le printemps: changez de montures"
Il est sûr que tous les lobbies du marketing vont avancer cet argument. Ils ont gros à perdre.

Et puis, il y aura les faux défenseurs de l'emploi qui vont instiller dans les esprits le chômage, si l'on supprime les "modes et tendances"!

Certes, les intermédiaires nombreux en France, notamment les importateurs, ceux qui profitent du transport de ces textiles venus de Chine ou d'Amérique du Sud vont perdre un revenu conséquent quand on sait qu'un jeans fabriqué à 5 € est revendu 200 € en Europe.

Il y a certainement quelques intermédiaires qui ont compris où se trouvait le bon filon, et qui risquent de faire grise mine !

Alors pourquoi rester toujours dans le réactif, comme on aime le faire en France ?
Pourquoi ne pas anticiper avant qu'il ne soit trop tard ?

Pourquoi ne pas profiter du concept de la "tendance" pour proposer dès maintenant un vêtement unique ?

En somme, le vaccin contre la grippe pour éviter la grippe ?

UN vêtement avec toute la panoplie égotique et égocentrique nécessaire à leur personnalité de femme; pourquoi pas sous forme de logos, ou de badges décrivant l'état d'âme du moment, tout en se singularisant par rapport à leur congénères ?

UN seul vêtement hyper-fonctionnel, un produit hiver-été, retrouvant sa fonction première de protection, et qui serait la quintesscence de toutes les modes, qui épargneraient tous les textiles, les champs de lin, de coton, dans lesquels d'ailleurs on planterait des arbres pour régénérer l'air de la planète !

UN seul vêtement communicant et communicatif, interactif, dirait-on aujourd'hui, tout en permettant aux femmes, aux ados, aux hommes, d'être différents, reconnus, courtisés, admirés.

Le progrès permettra peut-être cette innovation, un peu comme les panneaux publicitaires à l'entrée des villes qui proposent toutes les 30 sec.une publicité ou une annonce.

Les hommes et femmes programmeraient le matin le logiciel d'information qui permettraient à leurs concitoyens de visualiser sur leur vêtement de cosmonaute leurs manques, leurs émotions, leurs désirs, leurs attentes, leurs peines, leurs rendez-vous, une sorte de journal de bord en continu, visible par tous sur le vêtement recto-verso.

Ainsi ce vêtement remplacerait la marque et le logo, ceux-là même qui sont censés communiquer une appartenance à un groupe, qui ont pour fonction de "parler" de leur moi profond à leurs compatriotes.

Le dialogue suggéré par les objets de mode serait remplacé par un authentique dialogue, au grand bonheur de la planète qui n'aurait plus à sacrifier ses ressources naturelles et son eau potable sur l'autel de la reconnaissance de son moi profond.

A moins que nos sociétés occidentales richissimes ne prennent modèle sur ces magnifiques femmes hindoues qui n'ont que 2 ou 3 saris toute l'année, un sari de travail, un de cérémonie, quelques magnifiques bijoux et chaînettes en or, et qui sont belles comme le jour !

Ce qui leur permet, entre autres, de valoriser leur beauté intérieure qui a disparu des visages de nos fades occidentales !

(à suivre)

samedi 1 mars 2008

Le contenu ou le contenant ?

Ou comment éviter le déplaisir ?

Proposer de supprimer les modes et tendances, dans ce monde du "speed dating" où l'emballage prime sur le contenu, dans ce monde où il n'y a jamais eu autant de familles monoparentales et de célibataires qui n'ont que quelques heures pour attirer le regard, qui n'ont pas d'autres artifices que la mode qu'ils utilisent comme leurre, cela relève de la gageure !

Proposer de réguler la mode à une époque où le vide affectif n'est compensé que par la fuite dans le plaisir de possèder, de consommer, d'acheter tout et n'importe quoi pour attirer le regard est une démarche suicidaire !

Alors faut-il exiger de nos concitoyens qu'ils plongent dans la tristesse, dans l'austérité et la monotonie vestimentaire sous prétexte que la planète est en danger ?

A nouveau, soyons clairs, ce n'est pas de la fuite dans le renoncement que viendra la solution, mais bien dans le refus énergique des pratiques consuméristes qui abusent des tendances et des modes.

Le temps n'est pas loin où l'interdiction de mise sur le marché de tous ces gadgets et accessoires issus du pétrole, et qui ne durent pas plus d'un mois, voire d'une semaine, verra le jour.

Alors le risque serait d'enfermer les femmes dans une monotonie vestimentaire qui rappellerait les meilleures heures du costume MAO TSE TOUNG ?

Et si une partie de la solution venait de là ? Pas de différence, tout le monde en costume MAO !

Finies les robes des grands couturiers qui engloutissent des milliers d'euros inutilement pour une poignée de groupies, richissimes "fashion victims" !

Comment concilier le souci légitime de la femme d'attirer le regard avec la nécessité d'interdire tout gaspillage de ressources terrrestres non renouvelables ?

Il faudrait inventer un vêtement qui serait suffisamment parlant et attractif, mais qui respecterait le cahier des charges, à savoir utiliser le matériau le plus renouvelable possible et celui qui demanderait le moins de transformation .

Le costume MAO ne suffit plus à des contemporains habitués à communiquer par l'image, à se positionner par rapport à une marque qui parle d'eux en terme de reconnaissance clanique.

La transition entre le vêtement tendance et le nouveau vêtement "écolo" risque de heurter nombre de femmes , et par conséquent la transition doit se faire en douceur, en éduquant les jeunes le plus tôt possible.

Il y a 2 publics à convaincre d'urgence: les femmes et les ados, quelques hommes parfois, pour lesquels l'image de soi est un passage incontournable actuellement.

Il est certain qu'il faudra un créateur inventif, convaincant et courageux !

(à suivre)

vendredi 29 février 2008

Parents, ne produisez plus de clones !

Auourd'hui nous ne pouvons plus nous permettre de sauter de joie à l'idée de possèder une chemise Tintin comme cela était possible il y a encore 40 ans.

Nous ne pouvons plus exploiter indéfiniment la nature et ses ressources naturelles, il nous faut supprimer de notre quotidien l'inutile et l'éphémère, nous n'avons plus le choix, il faudra apprendre, mesdames, à renoncer aux gadgets vestimentaires, il faudra réapprendre à vos enfants la fonction première du vêtement.

Messieurs, il faudra apprendre à vos garçons l'objet négligeable qu'est devenue, entre autres, l'automobile, et leur rappeler l'unique raison d'exister de l'automobile, c'est celle d'être un moyen de transport individuel, et non plus un objet de course de chars comme au temps des Romains.

Il nous faudra apprendre à refuser ce que certains appellent "le progrès", et qui n'est rien d'autre qu'un moyen détourné de vendre de l'inutile et de l'éphémère, dans un seul but mercantile. Et ceci bien sûr, au détriment des ressources énergétiques de la planète.

Parents, réapprenez à vos enfants les bienfaits d'une balade en forêt, d'un footing, d'une partie de roller, sortez-les du démon télévisuel et de sa démoniaque play-station. Apprenez-leur le recyclage des objets, les biens durables, le respect de la biodiversité !

Apprenez leur à résister aux clones télévisuels qui dansent et chantent sur les écrans et qui hantent leurs nuits; rappelez leur qu'ils sont biologiquement uniques sur cette planète, et qu'ils n'ont pas besoin de singer les magazines pour avoir l'impression d'exister !

Certes, il n'est pas facile, dans une famille monoparentale ou divorcée, de proposer de supprimer l'objet mode, l'accessoire tendance, le portable à 400 € qui ravive la flamme d'amour dans les yeux de ces enfants déchirés par un divorce, malmenés par le destin, qui profitent du sentiment de culpabilisation des deux parents pour plonger dans les délices du consumérisme ambiant !

Dans quelques décennies, il ne sera plus possible de cèder au gaspillage et au consumérisme stupide.

Parents, ne mettez plus au monde des clones, apprenez-leur le courage, apprenez-leur à fuir les objets inutiles et éphémères, recentrez les sur leur richesse intérieure, valorisez leur créativité en leur proposant d'imaginer des solutions inédites de préservation de la planète.

Montrez leur comment sauvegarder la biodiversité, passage incontournable à la survie de notre planète, et qui sera utile à leurs propres enfants, apprenez-leur le respect du monde animal, le respect de l'eau, apprenez-leur à donner à la nature, et à ne pas toujours profiter de la nature.

Dites leur que la neige, ce n'est pas uniquement une piste de ski, qu'elle a d'abord une fonction d'équilibre naturel et biologique avant d'être un stupide toboggan pour adultes en mal de sensation.

Dénoncez ces stations de ski où l'on puise de l'eau potable pour que des citadins déprimés dévalent des pentes comme ils avalent des kilomètres d'autoroute pour fuir leur propre vacuité.

Apprenez-leur à aimer la pluie salvatrice nourricière, et à refuser le discours stéréotypé des météorologues formatés pour vendre du bronzé-idiot.

Parents, en particulier, vous, les mères de famille,VOUS avez une énorme responsabilité !

Ne produisez plus de clones !

jeudi 28 février 2008

Quelle alternative ?

On ne changera pas du jour au lendemain des comportements liés à l'image de soi, mais les parents responsables devraient commencer à responsabiliser leurs enfants, en les préparant à une nouvelle notion qui fera partie de leur préoccupation quotidienne dans les années à venir, à savoir "le coût environnemental" .

Voici ce que l'on peut lire sur le site "L'enseignement technique d'hier à demain":

"Les notions de "coût social" et de "coût environnemental" sont l'objet de nombreuses réflexions. Une des hypothèses de travail dans ce domaine passe par la publication par les entreprises de production d'un bilan des nuisances environnementales ou encore par des dispositifs tels que "l'Ecolabel", créé par Bruxelles dans cet esprit.

Un bon produit, du point de vue évoqué, doit être un produit :- intégré, esthétique, commode à utiliser, qui remplit parfaitement la fonction pour laquelle il a été créé- économique (consommation en eau, air, espace, énergie et autres ressources difficilement renouvelables)- réutilisable (plutôt que recyclable, avec des fonctions secondaires en attente )- combinable- durable (exemple de la lampe fluo moins chère...)- non polluant et non agressif (nuisances envers la nature et envers l'homme : vue, bruit, odeur, information...)"

La notion de "coût environnemental" est une notion très récente qui n'est pas applicable à tous les produits présents sur le marché.

On sait qu'une bouteille plastique coûte par exemple en équivalent énergétique plus de la moitié de sa contenance en pétrole.

Il semblerait que le domaine "tabou" de l'industrie textile ne soit pas le sujet d'études d'impact en termes de coût environnemental, peut-être parce que, comme nous avons tenté de le démontrer, le domaine de la mode vestimentaire au sens très large du terme touche la moitié de la population mondiale si l'on considère la parité homme-femme, et que les scientifiques ne savent pas encore en calculer le coût.

D'autre part, il faut inclure dans cette industrie de luxe pour pays riches (150 € une paire de tongs en plastique !), la contrefaçon de plus en plus active, et qui alimente une filière de gens modestes qui sont prêts à jouer le jeu du consumérisme-imitateur aussi dévastateur pour la planète que les produits originaux, puisqu'ils participent au même coût environnemental, aggravé du fait que ces industries clandestines ne font même pas l'objet de contrôle étatique ou régional.

On est passé en quelques 50 années d'une société de consommation raisonnable à une société qui a outrageusement exploité notre environnement.

Les créateurs des hula hoop, des rubix kub, des scoubidous, des tamagoshis, des bagues en plastique, sont autant de personnages détestables qui devraient figurer au Panthéon des destructeurs de la planète.

Et surtout, on a oublié les méfaits de nos grands parents qui se sont jetés dans la "révolution industrielle" comme la pauvreté sur le monde, croyant améliorer le sort de l'humanité, et qui comme M.K.GANDHI l'a dit: "la révolution industrielle a été une des plus grosses erreurs de l'humanité".

Ce n'est pas tant la mode et ses tendances néfastes qui sont à rejeter, mais le rythme insoutenable avec lequel on puise, l'espace d'une saison, dans nos ressources terrestres.

C'est le "turn over" qui est insoutenable. C'est le sans-lendemain qui est mortifère pour la planète. C'est le non-renouvelable des énergies fossiles qui est dramatique.

C'est aussi le nombre de "fashion victims" qui est inquiétant: 500 millions de Chinoises portant l'espace d'une "tendance" des bretelles de soutien-gorge en plastique transparent, cela représente combien de barrils de pétrole puisés inutilement dans nos maigres réserves !

Et surtout, combien de tonnes de pétroles pour détruire, brûler, au mieux recycler ces gadgets, ces accessoires de mode, ces vêtements qui seront répudiés la saison prochaine ?

Qui peut dire en effet que l'homme est plus heureux depuis qu'il peut rallier NEW YORK en 3 heures au lieu des 3 semaines.

Tout le monde commence à comprendre la spirale du temps qui pousse l'homme à aller toujours plus vite, sans pouvoir gagner de temps, puisque le temps gagné doit être immédiatement compensé, selon la fameuse formule libéralo-capitalistique: "le temps,c'est de l'argent"

(à suivre)

mercredi 27 février 2008

Que va devenir l'or bleu ?

L'eau douce ne supporte plus les attaques répètées des consuméristes...

Les nappes phréatiques de la plupart des pays occidentaux sont déjà gravement polluées, parce que l'eau, cette "bonne à tout faire" est multiusage et multifonctionnelle.

Depuis l'intérieur des maisons jusqu'aux terres agricoles en passant par l'industrie qui nettoie ses cuves de métaux lourds, l'eau potable sert à tout; sans parler des villes qui nettoient leur caniveaux avec cette eau potable et précieuse, comme à GRENOBLE par ex., alors que deux grands fleuves, le Drac et l'Isère, traversent la ville.

D'où la question cruciale: peut-on encore se permettre d'utiliser des milliards de m3 d'eau potable pour confectionner des objets "mode ou tendance", des fringues et des accessoires sans lendemain, alors que les canicules semblent se rapprocher et que l'eau fait déjà défaut à la moitié de la planète, et que l'on sait que le prochain conflit mondial se fera autour de la conquête de " l'or bleu" ?

Le quotidien "Le Monde" publie un article suite aux travaux du GIEC.

Voici ce que l'on peut lire:

"On sait que les 4 grands fleuves que sont le Nil, le Gange, L'Indus, le Rio Grande ont déjà du mal à rejoindre la mer, tant ils sont proches de l'assèchement. Sans parler des polluants qu'ils transportent ! D'autre part,2,5 milliards d'individus ne possèdent pas d'assainissement et déversent leurs déchets dans les fleuves. 40% de la population mondiale est déjà confrontée au stress hydrique..."

"...Source d'antagonisme au niveau local ou national, le partage de l'eau peut devenir conflictuel quand plusieurs pays sont concernés. Deux grands fleuves sur trois sont partagés entre plusieurs nations. Les motifs d'affrontements sont donc nombreux." (Le Monde 5/4/2007)

Comment dans ces conditions peut-on tolérer qu'à chaque saison, un créateur de mode voyou impose à coups de marketing chiffrés en millions d'euros, à notre jeunesse dorée, des diktats aussi stupides que des jeans usés artificiellement pour qu'ils soient "tendance".

Ceci est criminel au regard de la planète !

Parents, refusez de reproduire des clones du marketing. Ils ne savent pas, mais VOUS, vous savez !

Une grande marque de jeans a même osé affirmer qu'elle s'intéressait à la défense de l'environnement en proposant aux jeunes soucieux de l'avenir de la planète, des jeans issus de "l'agriculture bio" !

Oui,ils ont osé le dire: des jeans "alternatifs", alors que la solution n'est pas dans la production de coton "alternatif", mais bien dans l'arrêt total de la production de jeans "tendance".

Aucun écologiste n'a relevé l'outrecuidance de cette industrie textile.

C'est l'indifférence totale, car l'industrie textile fait partie inconsciemment des industries vitales à l'homme, pour "s'habiller", alors qu'il ne se vêtit plus depuis longtemps, il se déguise !

Comment éclairer les esprits de ces femmes que les créateurs de mode ont "forcé" indirectement à porter des bretelles de soutien gorge en plastique transparent, et que des millions de barrils de pétrole ont été engloutis dans ce gadget vestimentaire pour le seul plaisir de la mode et d'une tendance.

Je tremble déjà à l'idée que 500 millions de chinoises découvrent cette lubie vestimentaire !

Messieurs les pères, comment faire admettre aux fanatiques du monde automobile que les courses de Formule 1 et autres rallyes (neige et glace en particulier) sont des stupidités saisonnières et que l'industrie automobile n'avance plus que par gadget électronique ?

Ne voient-ils pas, que depuis la première "auto-mobile", qui se caractérisait par 4 roues et 1 volant, le genre a peu évolué en 200 ans ?

A part des éléments de confort créés artificiellement comme le lève-vitre électrique, la femeture des portes télécommandée, et toute la panoplie électronique, les constructeurs ont mis au point uniquement des gadgets dans l'espoir d'attirer des fanatiques du "up to date".

Du lève-vitre à la brosse à dent électrique en passant par le rasoir jetable, notre société de nantis s'est installée dans un conformisme héréditaire qui conduit les enfants d'aujourd'hui à trouver normal de changer de jeans ou de T Shirt chaque jour, non pas pour des raisons d'hygiène corporelle, mais pour paraître, pour frimer et se conformer à la tendance du moment.

Oui au tracto-pelle qui évite des problèmes de dos au manoeuvre qui travaillait tout un chantier à la pelle, non à la pollution sonore et gazeuse des souffleurs de feuilles mortes en automne qui a remplacé le bon vieux balai à tiges de nos grands parents. Le discernement sera nécessaire dans le choix des outils dits de confort !

Il nous faudra choisir entre l'indispensable et le non nécessaire,entre le durable et l'éphémère,entre l'utile et le futile.

Il faudra passer du quantitatif-bon marché au qualitatif-durable.

Cette démarche commence à la maison, par la mère qui est souvent la première concernée, dans l'acquisition de certains réflexes et comportements. Il y a des sacrifices à faire, le saut vertigineux dans le refus des "tendances et des modes" sera douloureux !

(à suivre)

vendredi 22 février 2008

Le modèle vient des parents,des enseignants...

Avril 2007.

Y.Arthus-Bertrand en visite dans un collège pour avertir les enfants du danger du réchauffement planètaire.

"Que peut-on faire?" demande ingénument une collègienne de 13 ans.

"Vous voyez ce portable ?" répond Y.A.B.,

"il faut remuer 500 tonnes de terre pour en extraire les composants métal qui sont dans votre portable...alors ne le changez pas souvent !"

Pas un mot sur la mode vestimentaire qui est 100 fois plus gourmande en énergie, en matériau, plus néfaste concernant l'effet de serre, plus dispendieuse en eau potable.

Ne savent-ils pas ces collègiens que chaque gadget, chaque accessoire de mode, chaque vêtement tendance qu'ils portent devant Y.A.B. vit par définition l'espace d'une mode, l'espace d'une saison, l'espace d'une tendance ?

Pourquoi ne leur dit-il rien ?

Comment leur faire comprendre que les millions de jeans produits chaque année, achetés par nos pays riches et portés par les nantis dans nos pays riches, sont autant de mini-effets de serre reproduits à des millions d'exemplaires ?
Je cite le jeans, car il me paraît le plus emblématique d'une mode vestimentaire réservée à nos pays privilégiés.

On aurait pu tout aussi bien choisir les baskets, les Tongs de l'été dernier, ces quelques bouts de plastique "tendance" vendus parfois jusqu' à 700 € !

Comment expliquer à ces parents, à leurs enfants que ces jeans déchirés, délavés, usés artificiellement cette saison, ne seront plus de mode demain, mais qu'entre-temps ils auront généré des millions de champs de coton exploités jusqu'à épuisement des sols, des milliers de litre de pesticides enfouis dans les sols, des millions de kw pour charger des camions, transporter des containers, produire du textile, du tissu, le transformer, les assembler, les exporter, avec des denrées aussi rares que du pétrole et de l'eau potable pour les délaver, les teindre, les déchirer, avec en prime une augmentation significative du réchauffement de la planète !

Voici ce que l'on peut lire sur le site "Ecovegan:pour un commerce plus éthique":

"L’industrie du textile transforme les fibres naturelles et les assemble en tissus qui seront utilisés par les industries ou les artisans pour produire des vêtements, de l’ameublement, des revêtements divers. Cette industrie utilise des quantités énormes d’eau pour nettoyer la matière première et pour de nombreuses étapes de nettoyages ; la graisse, l’huile, les couleurs et les produits chimiques qui sont utilisées en grandes quantités lors de la production. Nous pouvons distinguer deux sous catégories de fibres naturelles. Les fibres animales qui nécessitent l’exploitation et la mort d’animaux car la production des fibres animales est étroitement liées au commerce de la viande. Et, les fibres végétales qui peuvent être produites de façon équitable et écologique et qui ne nécessitent pas de souffrance d’êtres sensibles.L’industrie du textile n’utilise pas seulement les fibres. Elle se permet également de tuer des animaux pour récupérer leur peau ou leur toison afin de produire du cuir et de la fourrure utilisés pour toutes sortes de vêtements. Cette tolérance d’agression d’êtres sensibles et innocents est une incitation à la violence. De, plus ces pratiques ont des conséquences environnementales et sociales importantes.
...L’homme transforme la nature de plus en plus et perturbe toues les écosystèmes à cause de cette accélération économique. Les grands équilibres sont menacés et l’avenir de l’humanité est peu prometteur. A cause de notre course à la production et à la consommation, nous avons déréglé notre planète : sa biomasse et son climat. Les effets environnementaux sont bien réels et un risque aux conséquences irréversibles sur la biodiversité est donc à craindre. Mais les enjeux politiques et économiques sont grands et il est difficile de mettre en place des actions. Au début de son existence, l’homme ne vivait que de cueillette. Ensuite, il a commencé à produire quelques outils. Ces outils ont permis l’émergence des premières civilisations. Celles-ci ont d’abord crée des empires. Au XVIème siècle, l’Europe s’est lancée à la conquête mondiale par la colonisation. Au XXème siècle, elle a étendu son influence sur pratiquement tous les pays, sauf le Japon. Après la crise de 1970, dont l’un des facteurs était le pétrole, l’Amérique a pris le relais en implantant ses Mc Donald et son coca-cola. Aujourd’hui les banques et les multinationales dirigent le monde. Cette volonté de domination entraîne des productions liées à un commerce internationale et demande des quantités d’énergies énormes par le transport, les industries, la fabrication d’objets, l’habitat, l’agriculture et l’élevage intensif. Toutes ces activités humaines émettent dans l’atmosphère, dans les terres, dans les mers et les fleuves des substances extrêmement dangereuses pour l’environnement et donc pour toute la planète et ce qu’elle constitue."

La première conséquence néfaste produite par l'industrie textile,c'est l'utilisation abusive de l'eau douce pour servir ses besoins,que ce soit au niveau des teintures ou du lavage des produits.

Il n'y a pas si longtemps dans les années 1970, l'usine JALLA de REGNY (Loire), producteur de serviettes de bain et faisant partie du groupe BOUSSAC, déversait directement ses eaux issus des bacs de teinture et de lavage dans le ruisseau attenant.Les habitants ignorants ou craignant leur place, savaient à la couleur de l'eau, les serviettes éponges du jour qui y étaient produites.

La notion pollueur-payeur n'était pas encore de mise !

(à suivre...)

jeudi 21 février 2008

Tout le monde ne peut pas s'appeler Gandhi...

Tout le monde connaît l'anecdote du Mahatma invité à Londres pour discuter du sort de l'Inde avec le Vice Roy.

Le majordome voit arrivé au pied des escaliers du palais le vieux sage, habillé comme il se doit, à l'indienne, et donc vêtu uniquement de son pagne, son shawl de laine sur les épaules et ses sandales au pied. Le majordome offusqué de cette tenue pour rencontrer une personne de sang royal lui fait remarquer sa tenue et lui demande de se changer.

Le Mahatma a alors cette répartie admirable "Demandez à sa Majesté si il a invité mon frac, ou moi-même ? "

Bel exemple de notre problématique actuelle !

Le danger des "modes et tendances" concernant l'environnement ne sont pas la mode et la tendance en elles mêmes,mais essentiellement la RAPIDITE du changement induit, en particulier les exigences de RENOUVELLEMENT qu'impliquent ces modes et tendances.

Le "turn over" est tel que la planète ne pourra résister longtemps.

J'aimerais trouver le scientifique ou l'ingénieur, et j'ai cherché en vain jusqu'à ce jour, qui pourrait calculer en termes énergétiques, le gaspillage produit par la mise sur le marché d'un seul gadget issu du pétrole, que ce soit un portable, des bretelles transparentes de soutien gorge, des tongs, ou un rasoir jetable !

J'aimerais pouvoir calculer l'effet induit sur l'environnement de la production de 300 millons de jeans fabriqués en Chine qui vont inonder les marchés européens, surtout quand on sait que ces jeans "tendance" ne vivront que l'espace d'un été ! .

Personne à ce jour,à ma connaissance, ne l'a fait, voire ne sait en calculer le "coût environnemental".

La mode fait partie en France des acquis culturel au même titre que le champagne. Parler de supprimer les modes et tendances, c'est comme si vous demandiez à une femme de renoncer à sa trousse de maquillage.

Comment résister à l'appel des sirènes, comment oser dire non à ces couvertures de magazines qui font rêver quand on a 12-15 ans , et que le regard de la société vous juge sur votre apparence ?

Comment résister aussi au regard des femmes qui vous dévisagent de haut en bas, tel un scanner, avant même d'avoir eu la décence de vous reconnaître en tant qu'être humain, en tant qu'individu, avec un vrai nom, un vrai passé, une vraie vie ?

Comment éduquer ces hommes et ces femmes, depuis toujours "fashion victims", et qui enfantent des clones depuis des décennies, sans se rendre compte qu'ils détruisent la planète qu'ils ont préparée à leurs enfants ?

L'éphémère et le provisoire ne sont plus admissibles pour la planète !

Il faudra malheureusement apprendre aux générations à venir, à réfléchir à l'utilité d'un produit, à son incontournabilité, à son urgente nécessité, ou non.

Nos enfants n'auront bientôt plus le choix, sachant qu'au rythme de consommation actuelle dans nos pays riches et nantis, il faudrait 2 ou 3 autres planètes pour trouver les ressources naturelles nécessaires à la production de biens matériels.

2006 avait déjà été classée par certains scientifiques du GIEC comme l'année de "non renouvellement de nos ressources naturelles".

Alors il est temps de réfléchir au bien fondé de tel ou tel objet, il est temps d'effectuer cette révolution mentale qui va nous faire passer du futile et non nécessaire à l'objet utile et indispensable: 20 paires de chaussures, 30 robes, 10 costumes, 3 bagnoles, etc...la société de consommation aura vécu le jour très proche où l'eau potable (eau douce) se fera tellement rare qu'elle ne pourra plus être utilisée, tant elle aura été spoliée, maltraitée, polluée pour fabriquer un objet non nécessaire. Seuls les produits durables seront tolérés !

(à suivre...)

mercredi 20 février 2008

Résister à l'inutile et au superflu

Ces nouveaux clones, on en rencontre toutes les semaines de plus en plus dans les salles de classe !

Tous les profs vous diront que si en début de semaine une gamine arrive avec un collier plastique tressé autour du cou,3 semaines après,l'ensemble des filles a adopté ledit collier.

Si c'est le printemps,c'est l'ère du nombril à l'air,malheur à celle qui dans la semaine qui suit,n'a pas cèdé à la tendance:on la montre discrètement du doigt,mais les regards se font lourds.

On se doute bien que les discussions dans les familles avec les parents ne sont sûrement pas faciles.La pression du groupe est intense,on n'aime pas les canards boîteux:pour faire partie du groupe,du clan,de la meute,du troupeau,il faut être zébrée comme les autres !

Courageuse la famille qui tente de résister.

Et puis elle cède,le plus souvent,on n'a pas tous les jours 13 ans....Mais donnant-donnant.

J'imagine les tractations dans les familles "Pour les cuissardes,on verra,si t'as une meilleure note en maths !"

Tout le monde est concerné,les garçons n'étant d'ailleurs pas en reste avec la boucle d'oreille,le piercing dans l'arcade soucillière,ou la casquette vissée à l'envers.

Le thème de la mode et des tendances est,peut-être,dans cette lutte pour la préservation de la planète,le plus délicat à traiter,le plus difficile d'accès,car il aborde les sphères de l'image de soi,la question de l'image que ces ados ou la femme renvoie d'elle-même,et se renvoie à elle-même.

On peut même dire que ces soumissions à la mode sont des débats de société qu'il faudra aborder d'urgence.

Ce dont souffre notre environnement,ce sont moins les rejets de C02 visibles et analysables que cette folie consommatrice impalpable,cette fuite dans le consumérisme éphémère et passager qui puise dans nos précieuses ressources terrestres.

Ces phénomènes passent inaperçus car ils sont anodins.

Ils ne sont pratiquement jamais évoqués dans nos débats de société.Ils font partie du consensus,voire de la tacite reconduction, mode après mode.

(à suivre...)

Je suis "tendance", donc je suis...

La chemise Tintin n'est plus possible.

50 ans ont passé,la chemise Tintin qui pouvait procurer un instant rare de bonheur,aussi fort que de gagner au Loto,cet acte unique de faire plaisir,est devenu aujourd'hui tellement banal qu'il est passé dans le domaine du quotidien.

La mode a réussi à transformer un objet courant en un produit de transfert ,un produit de compensation affective,une sorte de mini-ivresse dans notre société de consommation.

C'est ainsi que débute le jeu du consumérisme:on achète pour exister,on achète pour couvrir un corps qui n'a pas de personnalité,qui n'a plus d'âme,qui est réduit à la fonction de porte-manteau,de porte-marques,qui ne vibre qu'au son des marques,des modes,des tendances.Un corps sans nom,sans personnalité,qui n'a d'existence que par son étiquette,un corps qui n'est plus perçu qu'à travers un logo.

On achète pour fuir un vide intérieur,pour combler ses frustrations dans ce monde du consumérisme échevelé,on consomme pour pallier la dépression qui pointe son nez,on s'enivre de produits nouveaux pour cacher sa déprime.

Les boutiques de mode sont presque devenues les nouveaux coffee-shop pour des gamines à peine sorties de l'enfance qui viennent s'étourdir les sens,un peu comme les bistrots des vieux qui parcourent les étapes du gros rouge de zinc en zinc.

On arbore aussi son mobile qui sait tout faire,mais avec lequel on ne sait pas quoi raconter,tant le vide s'est installé dans nos cultures occidentales,tant la forme binaire de pensée s'est installée dans les esprits.

Le corps de l'homme du XXème siècle est passé de l'être de chair et de sang à un être transparent,sans substance,presque sans vie,et qui vous jette au visage son nom de substitution,sa marque de fabrique,son logo.

Descartes l'aurait sûrement dit "Je suis "tendance",donc je suis!"

(à suivre...)

mardi 19 février 2008

Il n'y a pas que les "fringues" qui tuent la planète

Mars 2007, passage de l'heure d'hiver à l'heure d'été.La radio diffuse un spot publicitaire "Changer d'heure,changer de montre !"

Quelques semaines auparavant,un annonceur invitait les porteurs de lunettes à s'adapter au printemps et à changer de monture: "fuchsia,lila,vert tendre,osez les couleurs du printemps,changer de monture !"

Même au moment des asperges,on entend sur les ondes "Mettez de la couleur dans votre assiette !"

Innover,changer,changer vite,changer encore et encore et encore: "changer" :voilà le mot responsable,le leitmotiv qui conduit à la catastrophe planétaire.

Une nouvelle robe pour un enfant,une montre qu'il faut changer,choisir de nouvelles montures,trois anecdotes sans lien apparent.

Pourtant toutes les trois ont UN point commun:

le poison de la "mode",le venin des "tendances" avec ses conséquences sournoises et dramatiques pour la planète, viennent de faire leurs premières victimes.

La mode fascine des générations d'êtres humains,des enfants aux adultes,du nanti au plus démuni,chaque individu à peine sorti de la misère,subit semble-t-il avec délectation,les démons du marketing et de la publicité.

La machine à consommer est lancée,les panneaux relaient les affiches,les vitrines complètent les annonceurs,la télé en remet une louche,et les magazines suivent.Peu importe la chronologie,l'important étant de faire vendre,de faire consommer,de convaincre que la consommation est synonyme de lendemains qui chantent,à ceci près que dans ce jeu sournois,seuls les gros détenteurs de capitaux fleurissent.

Il faut bien l'admettre:l'homo erectus,puis l'homo sapiens,n'ont pas tardé à effectuer une complète transformation mentale,en passant du vêtement qui les protègeait des intempéries à l'accessoire "tendance" qui lui permet de se distinguer socialement de ses congénères.

C'est vrai:que de joie générée par une chemise à l'effigie de Tintin,que de bonheur à l'idée de porter le pantalon à pattes d'éléphant,la mini jupe,les chaussures à semelles compensées,le collier en plastique,les bretelles de soutien gorge transparente,les jeans délavés, neufs,mais déchirés,recousus,de préfèrence rapiècés, pour faire "plus tendance" !

Tous les publics sont touchés,mais on voit bien aujourd'hui qu'une jeune fille,surtout de milieu modeste, n'a d'autre attente que de ressembler au plus près à ces gamines de la Star Ac ou aux couvertures des magazines de mode.Elles sont clonées Star Ac,elles sont devenues mannequin l'espace d'une mode et d'une tendance.

Il n'y a d'ailleurs pas que "les fringues";on l'a vu,un mobile devient un accessoire de mode incontournable,on l'expose comme on montre un bijou,une oeuvre d'art,et pourtant ce mobile n'a de raison d'exister que par sa capacité à communiquer.

Une chroniqueuse sur RMC s'extasiait l'autre jour du record du monde battu par le TGV-Est "Et en plus,il est beau..." soupire -t elle dans le micro. Réaction féminine significative ? Propos d'esthète ?

Est ce que le beau serait utile ? Les deux concepts sont tellement chargés émotionellement qu'ils arrivent à perturber la vision de l'objet perçu.

On le voit bien:l'utile,le fonctionnel,le nécessaire comme les vêtements,ou le mobile pour communiquer,ont changé complètement de catégorie,passant de l'utile au non nécessaire,de sa fonction originelle au gadget,peu importe s'il remplit encore la fonction pour laquelle il a été créé.

Le fonctionnel a disparu au profit de l'émotionnel et du relationnel.

(à suivre...)

lundi 18 février 2008

La chemise Tintin

Retournons quelques 50 ans en arrière.

Nous sommes en 1955 ,une amie d'enfance de notre mère,nous rend visite un jour,et nous tend un paquet cadeau,à chacun de nous,mon frère et moi-même.

Peu habitués à ce type de cadeau,plutôt réservé lors de fêtes ou anniversaires,nous ouvrons fébrilement le paquet,et découvrons, ô bonheur suprême,une chemise à manches courtes,imprimée aux couleurs de... "Tintin en Amérique" !

Je ressens aujourd'hui encore la joie,le délice que ce cadeau nous a procuré:le plus beau jour de notre vie était arrivé.De ce jour,le roi n'était plus notre cousin,nous ne mettions cette chemisette que le dimanche de peur de la salir trop vite et de l'abîmer trop tôt !

Cinquante ans plus tard.

Nous sommes en août 2005.

Les soldes ont débuté.La télévision passe l'événement du jour,la course aux soldes,les clients se précipitent,se jettent à plat ventre sous les grilles entr'ouvertes des magasins,la cohue,les disputes entre clientes et un mini-reportage qui attire mon attention:une charmante petite fille paraissant 6 ans, accompagne sa mère, qui de toute évidence, fait les soldes dans un grand magasin.

"Et celle-ci ?" demande la mère,tout en montrant une petite robe d'été à sa fille, qui semble beaucoup plus attirée par le caméraman et sa caméra.

"Alors,celle-là ..?" renchérit la mère,qui a déjà 4 robes d'enfant sur un bras,et qui s'impatiente un peu.

Comme l'enfant ne réagit toujours pas,fascinée par la caméra,elle insiste." Eh,bien,Vanessa,tu n'aimes pas cette couleur ?"

"J'en veux pas,j'en ai déjà beaucoup trop ! "dit elle à sa mère sans se retourner.

Le clonage que cette maman tentait de faire passer,échoue.

La petite fille a résisté à la pression maternelle,à cette pression féminine,transmise de mère en fille,de magazines féminins en revues de mode.

Sauf bien sûr, si un Darwinien me démontre que cette attirance pour les robes est ancrée dans le code génétique des fillettes !

Pour la première fois,on s'aperçoit que c'est la mère,probablement atteinte inconsciemment d'un transfert de jeunisme,ou féminité oblige, qui pousse sa gamine dans cet univers du consumérisme qui deviendra fatal pour elle,... et surtout pour la planète.

(à suivre...)

le clonage comportemental

Les clones se nourrissent de la nouveauté, de la "tendance".

Ils ont besoin du clan, du groupe pour fonctionner.

Ils, le plus souvent elles, elles avancent groupées,le nouveau mobile en main,le nouveau pendentif au cou,les nouvelles cuissardes,les nouveaux jeans,les nouveaux piercings,les nouveaux tatouages,toutes identiques,comme un troupeau de zèbres,ou presques,car les zèbres ne se trouvent pas semblables du tout (elles non plus paraît-il,alors qu'elles se ressemblent toutes selon moi)

Qu'ont ils de commun ces clones ? La capacité à imiter une tendance tout en étant persuadé d'être différent.Ils se reproduisent à des millions d'exemplaires dans nos pays riches !

Et le deuxième aspect,c'est qu'ils font des dégâts considérables pour la planète !

Ils fonctionnent grâce à un outil incontournable que sont l'image:l'image fixe des photos, ou des magazines ou à travers la télé et les vidéos.

Le "clonage comportemental", temporaire et limité dans le temps, n'a jamais été aussi puissant que de nos jours.

Depuis la vulgarisation de la télévision dans les années 1970,ces clones sont manipulés par des multinationales puissantes qui ont compris qu'une chaussure de sport par ex. ne se vendrait plus à cause de ses qualités en terme de performance,ou de confort,mais uniquement parce qu'elle véhicule une notion de prestige,de renommée,de starisation à outrance.

Y.NOAH, ex-star du tennis mondial peut se permettre de vendre des slips pour homme sans qu'il soit besoin de préciser qu'ils ne sont en rien responsables de ses succès sur les courts dans les années 80 !

Je laisse aux publicitaires et analystes du marketing le soin de commenter ces phénomèmes,notre propos étant d'avertir un groupe de consommateurs qui,sans le savoir,participent de manière innocente à une dégradation rapide de notre environnement.

(à suivre...)

dimanche 17 février 2008

Des clones dans nos écoles ?

Pourquoi des clones ?

Le Larousse les définit ainsi: individu ou population provenant de la reproduction végétative ou sexuée d'un même individu

Précisons immédiatement le propos:il ne s'agit ici nullement de s'immiscer dans le processus de la création physiologique assistée,ni d'aborder le clonage thérapeutique,mais bien d'utiliser une métaphore,une image,un concept qui parle tout de suite à un public sensibilisé au clonage de la fameuse brebis DOLLY .

Où peut-on les trouver,ces clones ? Partout .Et à tout âge,si l'on en croit l'étude suivante:

Christel CARLOTTI consultante à l’Institut Français de la Mode écrit :

"Les 15/25 ans sont avides de consommation, à la recherche d’un plaisir instantané, ce qui préfigure certaines évolutions… Pour eux s’habiller est un plaisir et ils accordent beaucoup d’attention à la façon dont ils s’habillent. Ils trouvent leurs sources d’inspiration en majorité dans les vitrines, les magazines, … La majorité fait un shopping pour ses vêtements tous les mois, fréquente les chaînes et les indépendants multimarques pour ses achats et souhaite faire l’assortiment idéal : vêtements + chaussures.

Toutefois, les 15/25 ans préfèrent acheter plus de vêtements moins chers et changer
souvent et ne regardent pas la composition du tissu sur l’étiquette avant d’acheter un vêtement."
("la consommation vestimentaire des 15/25 ans" .Christel CARLOTTI,Consultante IFM)

Frédéric SERRIERE, cofondateur du Réseau SéniorStrategic (réseau d’experts du marché des
Seniors) consultant, conférencier et auteur,signale lors du même colloque:

"Les stratégies de la plupart des sociétés sont développées par des jeunes, pour des jeunes selon
des méthodes adaptées aux jeunes. Or, ces derniers seront bientôt moins nombreux que les
Seniors...Dans les 15 prochaines années, le nombre des Seniors va croître de 59 %, alors que la population des moins de 50 ans sera stable.

Une question se pose : que va-t-il arriver aux entreprises du secteur textile qui continuent de cibler uniquement les jeunes, population de moins en moins nombreuse et moins riche ?"
(Travaux de la biennale textile de Roanne du 29/6 et 30/6/2004)

On le voit bien, ces fameux clones se recrutent dans toutes les couches de la population,dans toutes les tranches d'âge ,même si il y a deux catégories portantes,que sont les ados et les femmes dans leur ensemble,et plus récemment les hommes.

Quand fleurissent-ils,ces clones ?

En toutes saisons,dès que les créateurs de mode vestimentaire lancent leur offensive à travers les médias.Mais plus précisément dans les écoles,surtout dans les collèges,là où l'image de soi au moment de l'adolescence est décisive dans le regard des autres.

Imaginez un troupeau de zèbres bipèdes,groupés un matin d'hiver devant la porte d'entrée d'un collège,puis autorisé à entrer dans l'établissement :ils se ressemblent tous,tous sont la copie conforme du dernier magazine tendance,le copier-coller du dernier clip,tous fidèles clones du dernier diktat de la mode.

Observez bien le troupeau:

La première élève,12-13 ans,portable dernier modèle dans la main gauche,( un peu la plume d'oie de ce siècle),le mp3 bien en place dans les oreilles,le sac imitation Vuitton au bras droit (censé contenir les cours),maquillage à la Madona,la parka noire bordée de l'inévitable fourrure de lapin,piercing dans l'arcade sourcillière,aux pieds les cuissardes noires très tendance sur des jeans moulant couleur noir corbeau,voici les premiers zèbres bipèdes qui entrent...

Le créateur de cuissardes a frappé,toutes les gamines ont cèdé à l'appel de la nouvelle tendance de cet hiver.

"L'inventeur" de la parka avec capuche synthétique (parfois de chat,originaire de Chine),a lancé le produit:tous ont craqué !

Les clones sont en ordre de marche...ils ne s'arrêteront que la saison prochaine,au passage de la prochaine "tendance" !

Il n'y a pas que les fringues qui sont à classer dans la catégorie "tendances";il y a aussi la fameuse plume d'oie du XXème siècle,je veux parler du mobile,le fameux "portable", pour parler comme les ados.

Ils ont envie d'un nouveau mobile ? le portable "si mini,si mignon" vient de sortir,et à peine sorti,ils ont déjà "craqué" pour le mobile !

Leurs mobiles manquent-ils de personnalité ? Pas de problème: les pendentifs pour mobiles sont déjà sortis et la collection originale de 8 nouveaux pendentifs est déjà là pour satisfaire leurs envies !

Envie,avoir envie,j'ai envie,ils ont envie,elles ont envie ! Sous toutes les formes conjuguées,le verbe est le sésame par excellence du Temple de la mode.

"Donner envie" est le nouveau maître mot,il règne maintenant en première place dans toutes les bonnes écoles de marketing.

Issu du champ sémantique de l'affectif et de l'émotionnel,il a muté dans le domaine du religieux,de la communion presque mystique du groupe,du clan des "branchés".

Vous avez envie ? Notre collection est là, prête à vous satisfaire !

(à suivre...)

samedi 16 février 2008

Se méfier de ces créateurs d'éphémère...

Et il n' y a pas que quelques "défenseurs" de la planète qui profitent du créneau.Il y a un grande marque de jeans qui va lancer prochainement sur le marché des jeans "bio",car "elle a senti chez les jeunes consommateurs une préoccupation forte pour la préservation de la planète..." osent-ils écrire !
Personne,et surtout pas les jeunes,ne voient le tour de passe-passe,la supercherie,car l'attrait des fringues,du changement,de la couleur,du nouveau,du "très tendance", est tel pour les consommateurs qu'ils ne distinguent même pas la tromperie initiée par ces pseudo-défenseurs de la planète.

Certes on trouve ici ou là quelques "créateurs" qui proposent de rafistoler plusieurs vêtements d'occasion pour en faire un nouveau,mais ceci s'apparente plus à un détournement de "tendance" qu'à un réel souci de ne plus tomber dans le gaspillage vestimentaire.

En effet,le problème n'est PAS de produire des fringues à partir de coton "bio" ou des chaussures bio à partir de bambou (parce qu'il pousse très vite... ),mais de ne PLUS produire ces produits qui ne vivront que l'espace d'une mode !

Le point crucial consiste à limiter au maximum,voire de supprimer la course folle vers le plus de fringues,plus de chaussures,plus de babioles,plus d'objets fantaisie en plastique,plus d'accessoires de toutes sortes,etc.
La vigilance exigerait de se méfier de ces Tartuffe du textile bio ou alternatif.L'objectif étant pour eux de vendre encore et toujours plus ,et bien évidemment au mépris de la planète.

Même P.MANDELSON, le commissaire européen chargé de défendre les intérets européens contre les exportations massives chinoises ne songe même pas à évoquer l'effet catastrophique environnemental.Pour lui,il s'agit de faire du commerce,c'est tout:

"La Chine est parvenue à réaliser 5% du commerce mondial et à représenter 5% du PIB mondial dans un délai incroyablement bref. Si les taux de croissance actuels de la Chine et de l’économie mondiale se maintiennent, il est probable qu’en 2030, la part de la Chine atteindra environ 15%. La Chine dépassera les États-Unis pour devenir le second exportateur mondial après l'Europe. Selon certaines estimations, la Chine produira la moitié du textile dans le monde
La Chine est en train de bouleverser notre approche de la production européenne ou même de l'intérêt économique européen. La France et l'Italie sont les deux principaux producteurs de textiles et de vêtements en Europe. Ces pays comptent également parmi les principaux importateurs européens de vêtements et de textiles en provenance de Chine précisément parce qu’ils sont les premiers producteurs européens de vêtements et de textiles. On peut et on doit donc se demander: que veut-on dire lorsque l'on déclare que les exportations chinoises à bas prix menacent les modes de subsistance européens?
Mes questions suivantes ont trait à la réaction de l'Europe vis-à-vis de la Chine. Quelle incidence la Chine va-t-elle avoir sur les secteurs traditionnels de l'économie européenne ? Quels États membres seront les plus affectés? À quoi faut-il s’attendre en matière d’emploi? Quelles sont les conséquences pour les taux d’intérêt, les prix de l’énergie, les prix des produits de base et pour l’euro? Quelles sont les conséquences pour nos exportations, notre technologie, nos marques commerciales - notre approche générale de la chaîne d’approvisionnement européenne" (discours du 7.7.2006 , European Commission)

On voit bien à ces déclarations que le personnage le plus influent au niveau européen,et mandaté par ses pairs,ne se pose même pas la question cruciale du coût environnemental,de l'impact de ces importations chinoises sur la planète,sur l'effet de serre !

On reste confiné dans un mode de petit commerçant qui n'a d'autre ambition que de faire des bénéfices,et de vivre de son petit commerce sans se soucier des conséquences catastrophiques pour l'environnement !

Il faut abandonner le schéma économique traditionnel,il est temps de poser la question de la préservation de la planète,c'est pourquoi il faut sortir des "modes et tendances" qui ont donné naissance à la civilisation du gâchis pour entrer dans la civilisation du sélectif et du durable.

A ce jour,à ma connaissance, aucun vrai écologiste ou véritable défenseur de la planète, n'a osé aborder la question,tant celle-ci est explosive,voire taboue,car elle touche le coeur même du relationnel dans nos sociétés riches "civilisées".

Supprimer la mode vestimentaire pourrait soulever autant de passions que de tenter d'aborder par ex.la question de la virginité ou de l'abstinence sexuelle chez les adolescents dans nos sociétés "libérées" !

N.HULOT,dans ses "10 objectifs",D.VOYNET dans son programme présidentiel, pourtant écologistes de renom,pour ne citer que les plus connus, n'abordent pas le sujet.
Yann ARTHUS-BERTRAND non plus,bien qu'il fasse un effort pour s'adresser directement à ces fameux "clones" qui fleurissent d'abord dans les écoles...

(à suivre...)

L'horrible paradoxe...

Toucher à la mode vestimentaire,c'est prendre le risque copernicien d'être pris pour un fou;être trop en avance sur une thèse ou ne pas se conformer à la majorité installée dans un certain confort de pensée;c'est risquer les insultes et les quolibets.
Ceci est tellement vrai que ceux-là mêmes qui se disent écologistes ne réclament même pas la suppression de la mode,ils proposent une solution qui prend en compte les "désirs de mode",ce qui est tout de même paradoxal !
Ainsi d'anciens écologistes de Greenpace,non seulement ne condamnent pas les excès de la mode et des tendances,mais ils se lancent eux-mêmes dans ce créneau très porteur de la mode "écologique".
La puissance d'attraction de la mode est telle que certains industriels ont trouvé la parade en proposant "une mode équitable";certains ont trouvé un créneau plus accrocheur en proposant du "coton équitable" !
Certes on trouve ici ou là quelques "créateurs" qui proposent de rafistoler plusieurs vêtements d'occasion pour en faire un nouveau,mais ceci s'apparente plus à un détournement de "tendance" qu'à un réel souci de ne plus tomber dans le gaspillage vestimentaire.
Et ça marche,certaines boutiques proposent plus de 50 références,et la cliente interrogée au sortir de la boutique,répond "qu'elle n'hésitera pas à payer 3 euros de plus pour sauver la planète..."
Le piège s'est refermé,la ménagère croit avoir accompli une Bonne Action,le commerçant empoche une marge supplémentaire non négligeable,les usines tournent à plein régime,et la planète subit à nouveau les assauts combinés des gazs à effet de serre.
L'horrible paradoxe a vu le jour.Le "bio" est devenu "tendance" !
On rencontre aussi par exemple des personnages comme Carmen MARCH,qui profite du créneau des polluants contenus dans les textiles pour lancer des vêtements sous l'appellation "modes sans toxiques";on y trouve aussi un ancien champion du monde de skate,un français qui choisit même la Chine pour lancer 300 modèles de chaussures "bio" ! (Envoyé spécial du 12/4/2007).

Le "bio" qui participe à la dégradation de la planète...on aura tout vu !

(à suivre...)

Le jour où la Chine s'éveillera...

C'est fait,la Chine est bien éveillée,plus que réveillée,elle fait pâlir d'envie nos hommes politiques,nos économistes,nos statisticiens,nos maniaques de la croissance,persuadés que la France retrouvera le bonheur en copiant ces pays qui flirtent avec une croissance à deux chiffres.
Sauf que la planète commence à donner des signes inquiétants d'épuisement et de fatigue,et que cette croissance tant attendue sera tôt ou tard coiffée sur le poteau par une décroissance obligée,contrainte et irréversible.
Voici ce que l'on peut lire sur le site Achats-Industriels.com:
"Près de 80 pour cent de l'énergie mondiale provient encore et toujours des combustibles fossiles et, en 2005, la concentration atmosphérique moyenne en dioxyde de carbone a augmenté de 0,6 pour cent, atteignant un nouveau sommet de 379,6 parts par million. Entre-temps, la température mondiale moyenne pour 2005, à savoir 14.6 degrés centigrades, en fait l'année la plus chaude jamais enregistrée. Partout dans le monde, les grands écosystèmes sont en danger: entre 2000 et 2005, la superficie des forêts a reculé de plus de 36 millions d'hectares à l'échelle de la planète. Le rôle de ces écosystèmes est pourtant vital: ils nous fournissent eau potable et nourriture et régulent le climat et la qualité de l'air.La philosophie du 'Business as usual' (les affaires continuent) nuit aux écosystèmes de la Terre et aux populations qui en dépendent", a déclaré Erik Assadourian, directeur de projet de Vital Signs."..
".Si le mode et le niveau de consommation des pays riches devenaient la norme pour tout un chacun, la planète ne pourrait nourrir durablement que 1,8 milliard de personnes, non pas les 6,5 milliards d'habitants qu'elle compte aujourd'hui" (extrait d'un dossier)
Aucun économiste sérieux ne remet ce constat en cause.
Alors pourquoi,la planète ne se mobilise-t-elle pas ? Pourquoi à Kyoto,ou ailleurs,on n'aborde jamais ce point crucial dans cette lutte contre les gaspillages ? Pourquoi le terme de "coût environnemental" est- il toujours passé sous silence ?
Pour quelle raison un domaine comme la mode vestimentaire n'est-il jamais remis en cause bien qu'il concerne directement des milliards d'individus,bien plus que les rejets de CO2 que l'on essaye vainement d'analyser,voire de stopper au sortir des cheminées ou des pots d'échappement ?
Pourquoi "les modes et les tendances" qui sont les pires ennemies des "biens durables" ne sont jamais évoquées lors de colloques sur l'environnement ?
Parce que le sujet est très délicat et que les lobbies de la mode sont puissants.
Et surtout parce que 99 % des femmes succombent aux charmes de "la mode et des tendances",et vouloir changer ce rituel,modifier ce comportement ancré dans les gènes,c'est prendre le risque d'être traité de sexiste,au mieux de macho par les groupes féministes qui veulent bien que l'on respecte les femmes,mais que l'on ne touche pas à un de leur domaine de prédilection.
Il faudrait probablement remonter à la pomme qu'Eve tenait dans sa main,pour expliquer la première tentative d'attirer le regard de l'homme,de l'inviter à partager un plaisir.La pomme aujourd'hui s'est transformée en une multitude d'artifices,d'accessoires,de colifichets "tendances".Il faut bien que la citrouille devienne carosse !
Dans cette lutte contre l'effet de serre,contre le réchauffement planétaire,tous les écologistes vous diront qu'il n'y a pas de petits gestes.Ils affirment à juste titre que le combat ne se gagnera pas uniquement par des mesures législatives répressives ,mais par une implication individuelle responsable de chaque citoyen.
C'est pourquoi,il n'est pas plus inconcevable de demander à des femmes,à des ados,de renoncer au gadget tendance en plastique du moment qui sert d'ornement le temps d'une mode, que de demander aux brosseurs de dents de fermer l'eau du robinet le temps du brossage.

(à suivre...)

jeudi 14 février 2008

la mode vestimentaire:un sujet tabou...

Concernant la mode vestimentaire,il est peu probable que celle-ci soit condamnée par le grand public,même à long terme,à moins que les prédictions du GIEC ne se concrétisent plus tôt que prévu.
Le sujet est tellement tabou,tellement explosif qu'il va certainement soulever beaucoup d'opposition,parce qu'il touche l'univers de la femme,le monde du paraître,le monde du plaisir,la sphère du transfert affectif,et que l'envers s'appelle frustration,monotonie,austérité,déprime,voire burka dans certains milieux !
Personne ne peut aborder le sujet de la mode sans désigner indirectement les gardiennes de ce domaine réservé que sont les femmes en général.
Il faut y ajouter quelques hommes,mais qui,statistiquement parlant,ne sont pas signifiants..
Il y a fort à parier que les "chiennes de garde" ,ou autre mouvement féministe, vont se mobiliser contre cette démarche.
Pourtant,il s'agit de démontrer ici que "la mode et les tendances" font beaucoup plus de dégâts à l'environnement que l'on n'imagine.
Alors,il n'y a qu'à supprimer "la mode et ses tendances" ?
Projet démentiel ? Défi irresponsable ? Ou issue inéluctable ?

(à suivre...)

une composante génante...la mode

Il y a une composante cependant que tous deux occultent.Etrangement, les défenseurs de la planète,quelque soit leur couleur politique ne l'abordent jamais.
Il s'agit de "la mode",en particulier la mode vestimentaire.Le "textile",pour parler comme dans ce milieu commercial très fermé.
"La mode",accessible à de nombreuses couches sociétales est partout;elle se propage comme un éclair,elle meurt aussi vite qu'elle est née.Elle façonne les humains,elle les fascine aussi,elle préside tous les instants de la vie,surtout dans nos sociétés de nantis.
Tel l'Hydre de Lerne,elle renaît sans cesse,son haleine empoisonée crache son venin de "tendances",faisant de nombreuses "fashion victims" dans le monde,quelque soit le milieu..
Souvent accompagnée de son lot d'accessoires,dérivés d'un pétrole de plus en plus cher,"la mode" sans cesse alimentée par les créateurs de " tendances" nous mène tout droit vers une société de privation,de renoncements,voire de sacrifices à venir.
Pourquoi ? Parce que les ressources énergétiques de la planète se font de plus en plus rares.
Elle est dévastatrice en termes d'énergies fossiles non renouvelables.Elle sera dans quelques années la bête noire que nos riches sociétés devront dénoncer,car la "mode et les tendances" se nourrissent d'un poison mortel pour la planète,poison que l'on appelle communément le "consumérisme".
Ce consumérisme s'alimente de biens précieux qu'ils soient d'origine textile (coton,lin),fossile(pétrole,charbon),ou animale (laine).
Et comme toute consommation,il suit le cycle de la production,transformation,destruction,qui eux mêmes vont puiser dans d'autres ressources énergétiques primaires que sont le feu,l'eau et l'air.
" Certains matériaux utilisés sont parmi les plus polluants. La culture du coton, par exemple, utilise 28% des pesticides mondiaux, alors qu’il ne représente pas plus de 2,5% des terres cultivées." (source Wikipédia)
Outre les sols saturés d'engrais chimiques,d'insecticides,de pesticides,l'eau douce fait partie des victimes de ce consumérisme.
Tout le monde connaît le destin tragique de la mer d'Aral,presque assèchée,qui a perdu 60% de sa surface,à cause du captage d'eau de fleuves en amont,eau qui est utilisée essentiellement pour la culture du coton en plein désert !

(à suivre)

mercredi 13 février 2008

"la révolution industrielle a été une des plus grosses erreurs de l'humanité"

Le danger lié au réchauffement climatique semble avoir pénétré les esprits des Français.L'écologie est entrée en force depuis peu dans les chaumières,surtout depuis les débats lors de l'élection présidentielle.Le pacte écologique de N.HULOT et la polémique soulevée par C.ALLEGRE montrent assez bien les clivages entre les différentes chapelles envirronementales qui existent en France,comme le fut,toute proportion gardée,la querelle entre les Anciens et les Modernes.
N.HULOT et C.ALLEGRE apparaissent comme les dignes représentants de deux thèses qui divisent actuellement nos concitoyens.
En effet,les deux protagonistes s'opposent essentiellement sur la notion de "progrès".C.ALLEGRE,en scientifique convaincu,est persuadé que le progrès résoudra nos difficultés à venir.N.HULOT estime que le progrès doit être évalué à chaque étape afin d'éviter des dégâts collatéraux.

L'un,C.ALLEGRE a été formé par les sciences et formaté par les chiffres,outils suprêmes de l'intelligence humaine qui ont permis d'envoyer des hommes sur la lune;l'autre,N.HULOT,un pragmatique,un hommme de terrain a vu les dégâts occasionnés par les "scientifiques" sur le monde animal et végétal;l'un,a sûrement cru au DTT,à l'amiante,aux engrais chimiques;l'autre a vu des pingouins et des ours polaires saturés de DDT dans leur masse graisseuse;l'un est favorable au progrès qui permet de solutionner les problèmes de l'humanité;l'autre pense qu'il faut redonner un sens au progrès,aller vers une décroissance quantitative,respecter et réguler les rythmes de production soumis à la raréfaction des ressources terrestres.Les deux estiment pourtant,à juste titre,que ce siècle est le siècle de tous les défis.


Il y a une composante cependant que tous deux occultent.Etrangement, les défenseurs de la planète,quelque soit leur couleur politique ne l'abordent jamais.

(à suivre...)