vendredi 7 mars 2008

Quantifier le coût environnemental

Le T Shirt est devenu le vêtement traditionnel des ados, le problème est que la mode et les tendances ont privilègié ce textile qui permet d'imprimer tout et n'importe quoi, ce qui rend le coton la victime principale des consommateurs de fringues.

Malheureusement la culture du coton est associée à une culture conventionnelle polluante.

La presse anglo-saxonne semble plus sensibilisée au phénomène de la mode "jeune" qui choisit de privilègier le vêtement bon marché que l'on peut "jeter", sans beaucoup de mauvaise conscience, mais qui est désastreux concernant le réchauffement planétaire, puisque le "turn over" est encore plus rapide.

"....With rainbow piles of sweaters and T-shirts that often cost less than a sandwich, stores like Primark are leaders in the quick-growing "fast clothes" industry, selling low-cost garments that can be used and discarded without a second thought. Consumers, especially teenagers, love the concept, pioneered also by stores like Old Navy and Target in the United States, since it allows them to shift styles with speed on a low budget.
But clothes — and fast clothes in particular — are large and worsening sources of the carbon emissions that contribute to global warming, both because of how they are produced and how they are cared for, concludes a thought-provoking report from researchers at Cambridge University entitled, " Well Dressed ? "
The $1 trillion global textile industry must become eco-conscious, the report concludes. It explores how to develop more "sustainable clothing" — a seeming oxymoron in a world where fashions change every few months.
(International Herald Tribune,January 24,2007)

Certains sites français pointent du doigt l'aspect polluant du textile transformé, et donc néfaste à la santé, mais vont rarement au delà de la conscience écologique qui consiste à éviter le piège du consumérisme.

Voici ce qu'on peut lire sur le site ETHNICA:

"La culture conventionnelle du coton est considérée comme la plus polluante de la planète. En effet, à partir de 1930, l’objectif de rendement maximal a engendré une surconsommation de pesticides et d’engrais chimiques. Elle fut si intensive, qu’entre cette date et aujourd’hui les rendements ont triplé alors que la surface cultivée est restée la même. Les champs sont traités jusqu’à 25 fois par récolte avec des produits actifs dont la plupart sont classés « substances dangereuses » par l’OMS. De nos jours, la culture du coton emploie 25% des insecticides et 10% des pesticides mondiaux. "

L’utilisation massive de ces produits a pour conséquence l’appauvrissement des sols, la résistance croissante des ravageurs ainsi que la pollution des eaux de surface et des nappes phréatiques. Outre les effets désastreux sur l’environnement, la contamination des eaux douces entraîne d’énormes dégâts sur la santé humaine dans les régions de culture (nombreuses maladies et malformations chez les paysans et leurs familles) .

Dans quelques années, l'industrie textile devra intégrer dans ses coûts de revient une notion économique nouvelle qui est la notion de coût environnemental, car les dégâts occasionnés par le consumérisme éffréné obligeront les industriels à revoir leur stratégie marketing.

Le concept pollueur-payeur dans toute son agressivité serait alors transféré dans ce concept nouveau qui permet de valoriser l'environnement, ou plus exactement de lui affecter une "valeur".

(à suivre)

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