jeudi 28 février 2008

Quelle alternative ?

On ne changera pas du jour au lendemain des comportements liés à l'image de soi, mais les parents responsables devraient commencer à responsabiliser leurs enfants, en les préparant à une nouvelle notion qui fera partie de leur préoccupation quotidienne dans les années à venir, à savoir "le coût environnemental" .

Voici ce que l'on peut lire sur le site "L'enseignement technique d'hier à demain":

"Les notions de "coût social" et de "coût environnemental" sont l'objet de nombreuses réflexions. Une des hypothèses de travail dans ce domaine passe par la publication par les entreprises de production d'un bilan des nuisances environnementales ou encore par des dispositifs tels que "l'Ecolabel", créé par Bruxelles dans cet esprit.

Un bon produit, du point de vue évoqué, doit être un produit :- intégré, esthétique, commode à utiliser, qui remplit parfaitement la fonction pour laquelle il a été créé- économique (consommation en eau, air, espace, énergie et autres ressources difficilement renouvelables)- réutilisable (plutôt que recyclable, avec des fonctions secondaires en attente )- combinable- durable (exemple de la lampe fluo moins chère...)- non polluant et non agressif (nuisances envers la nature et envers l'homme : vue, bruit, odeur, information...)"

La notion de "coût environnemental" est une notion très récente qui n'est pas applicable à tous les produits présents sur le marché.

On sait qu'une bouteille plastique coûte par exemple en équivalent énergétique plus de la moitié de sa contenance en pétrole.

Il semblerait que le domaine "tabou" de l'industrie textile ne soit pas le sujet d'études d'impact en termes de coût environnemental, peut-être parce que, comme nous avons tenté de le démontrer, le domaine de la mode vestimentaire au sens très large du terme touche la moitié de la population mondiale si l'on considère la parité homme-femme, et que les scientifiques ne savent pas encore en calculer le coût.

D'autre part, il faut inclure dans cette industrie de luxe pour pays riches (150 € une paire de tongs en plastique !), la contrefaçon de plus en plus active, et qui alimente une filière de gens modestes qui sont prêts à jouer le jeu du consumérisme-imitateur aussi dévastateur pour la planète que les produits originaux, puisqu'ils participent au même coût environnemental, aggravé du fait que ces industries clandestines ne font même pas l'objet de contrôle étatique ou régional.

On est passé en quelques 50 années d'une société de consommation raisonnable à une société qui a outrageusement exploité notre environnement.

Les créateurs des hula hoop, des rubix kub, des scoubidous, des tamagoshis, des bagues en plastique, sont autant de personnages détestables qui devraient figurer au Panthéon des destructeurs de la planète.

Et surtout, on a oublié les méfaits de nos grands parents qui se sont jetés dans la "révolution industrielle" comme la pauvreté sur le monde, croyant améliorer le sort de l'humanité, et qui comme M.K.GANDHI l'a dit: "la révolution industrielle a été une des plus grosses erreurs de l'humanité".

Ce n'est pas tant la mode et ses tendances néfastes qui sont à rejeter, mais le rythme insoutenable avec lequel on puise, l'espace d'une saison, dans nos ressources terrestres.

C'est le "turn over" qui est insoutenable. C'est le sans-lendemain qui est mortifère pour la planète. C'est le non-renouvelable des énergies fossiles qui est dramatique.

C'est aussi le nombre de "fashion victims" qui est inquiétant: 500 millions de Chinoises portant l'espace d'une "tendance" des bretelles de soutien-gorge en plastique transparent, cela représente combien de barrils de pétrole puisés inutilement dans nos maigres réserves !

Et surtout, combien de tonnes de pétroles pour détruire, brûler, au mieux recycler ces gadgets, ces accessoires de mode, ces vêtements qui seront répudiés la saison prochaine ?

Qui peut dire en effet que l'homme est plus heureux depuis qu'il peut rallier NEW YORK en 3 heures au lieu des 3 semaines.

Tout le monde commence à comprendre la spirale du temps qui pousse l'homme à aller toujours plus vite, sans pouvoir gagner de temps, puisque le temps gagné doit être immédiatement compensé, selon la fameuse formule libéralo-capitalistique: "le temps,c'est de l'argent"

(à suivre)

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