lundi 10 mars 2008

Autoroute ou scarabée ?

Voici d'ailleurs ce que Wikipédia propose comme réflexion à ce sujet :

"...Affecter une valeur à l'environnement est donc indispensable pour sa parfaite prise en compte dans les équations. Pour autant cette affectation n'est pas aisée : quelle valeur monétaire donner à une espèce de scarabée menacée de disparition par la construction d'une autoroute ?

Cette valeur pourrait être soit :

infinie : dans ce cas, il faut arrêter la construction de l'autoroute,

nulle : ici, il faut poursuivre, coûte que coûte, la construction de l'autoroute,

intermédiaire : le choix final sera déterminé par la confrontation entre la valeur donnée à cette autoroute et celle donnée à cette espèce particulière de scarabée ?


L'attribution d'une valeur à la construction de l'autoroute est relativement facile (combien de personnes vont-elles l'emprunter ? )

Quel est le temps qui va être économisé ? On peut même y inclure une composante environnementale (combien de CO2 va-t-il être économisé en supprimant les bouchons le long de la Route Nationale à proximité ?)

On imagine aisément que la valeur économique de l'espèce de scarabée est moins facile à déterminer.

Qui serait prêt à payer pour sauver cette espèce ? Et surtout, combien ?

Avec un tel raisonnement, on ne donne pas cher de la peau de ces scarabées face aux sommes mises en jeu... Il faut donc déplacer l'interrogation sur un plan symbolique : sommes-nous prêts à réduire la biodiversité pour la construction d'une autoroute ? Formulé de cette manière, les scarabées ont toutes leurs chances de menacer le projet d'autoroute !

Pour moi le choix est clair: je privilégie le scarabée, parce qu'il est essentiel à la biodiversité, parce qu'il fait partie du domaine du vivant, parce qu' on sait faire des autoroutes, mais on ne sait pas comment faire revivre ou renaître une espèce disparue, sauf à conserver le code génétique peut-être ?

Nous n'avons plus le choix, la biodiversité prime, la biodiversité doit présider toutes les décisions politiques maintenant.

Le marketing doit être ravalé aux notions obscurantistes, l'économie de marché est un concept dépassé.

Même "une croissance raisonnable" ou une "décroissance raisonnée" ne peuvent plus être mises en avant pour raviver une économie stagnante.

Nos pays riches doivent éradiquer de leur vocabulaire ces mots d'un autre âge, ils se doivent d'être un modèle pour le reste du monde, ils doivent montrer la voie à ces pays en voie de développement, persuadés que l'industrialisation est source de progrès, ce qui est faux.

Nous n'avons plus le choix: entre le superflu, le gadget, l'éphémère, le passager, le futile, le non nécessaire, tous issus de la "mode et des tendances", il nous faut choisir MAINTENANT, choisir l'air respirable, choisir l'eau douce potable, et choisir la biodiversité !

Nous aurions pu aussi aborder l'aspect "pillage du Tiers Monde", ainsi que l'exploitation des enfants pour produire ces vêtements inutiles et superflus dont le monde occidental est gavé.

Cet aspect sociétal est souvent ignoré des grandes firmes, car les agriculteurs qui produisent ce coton et le vendent aux différents intermédiaires ignorent le danger d'utiliser des pesticides pour augmenter leur production, d'autant qu'on ne leur en n'a jamais expliqué les dangers.

(à suivre)

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