lundi 24 mars 2008

Tendances, je vous déteste !

"Ce n'est pas par la satisfaction du désir que s'obtient la liberté, mais par la destruction du désir" (EPICTETE)

Il faut avoir connu des ados malheureux pour crier haut et fort:

"Tendances, je vous hais" !

Et j'en ai rencontré beaucoup d'ados malmenés par le regard des maniaques de la "tendance" !

"Tendances", je vous hais parce que vous avez rendu esclaves un grand nombre d'ados, persuadés que par la mode et la dernière tendance vestimentaire, ils allaient pouvoir, à la fois se fondre dans l'anonymat stéréotypé que procure la dernière fringue à la mode, mais aussi avoir l'impression de faire partie du clan.

Malheur à celui qui dès 10 -11 ans ne se conforme pas à la tendance. Il est montré du doigt par les filles et laissé à l'écart par les garçons.

Les créateurs de mode se frottent les mains: une victime de plus qui va s'empresser de rejoindre au plus vite le rang des "fashion victims".

Il faut avoir connu les cours de récréation et les arrivées au collège des gamines déguisées en StarAc pour comprendre le malaise de notre système éducatif qui est devenu le dernier lieu de rencontre de gamins que j'appelle "les orphelins du XXI siècle".

Orphelins dans mon esprit, car on se demande bien en les voyant arriver le matin, s'ils ont des parents, ou encore un parent, tant leur tenue vestimentaire est choquante !

L'enfant-roi est de loin le nouveau modèle de référence, il est celui qui a vite compris que l'arrivée d'un nouveau beau-père, ou d'une nouvelle belle-mère, dans une famille recomposée, cela se monneyait à prix fort !

Il m'est arrivé dans des classes que je connaissais bien, et parce que je les respectais, et qu'ils connaissaient mon humour plutôt caustique, de demander en début d'année :

"Tout le monde a son piercing, tout le monde a son tatouage sur l'épaule gauche, tout le monde a son mobile ? OK, on peut donc commencer l'année..." !

Chacun de mes élèves avait parfaitement compris le message.

Ils savaient aussi que mon message était plutôt un message de compassion à leur égard, un message d'amour plus qu'une critique.

(à suivre)

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