samedi 1 mars 2008

Le contenu ou le contenant ?

Ou comment éviter le déplaisir ?

Proposer de supprimer les modes et tendances, dans ce monde du "speed dating" où l'emballage prime sur le contenu, dans ce monde où il n'y a jamais eu autant de familles monoparentales et de célibataires qui n'ont que quelques heures pour attirer le regard, qui n'ont pas d'autres artifices que la mode qu'ils utilisent comme leurre, cela relève de la gageure !

Proposer de réguler la mode à une époque où le vide affectif n'est compensé que par la fuite dans le plaisir de possèder, de consommer, d'acheter tout et n'importe quoi pour attirer le regard est une démarche suicidaire !

Alors faut-il exiger de nos concitoyens qu'ils plongent dans la tristesse, dans l'austérité et la monotonie vestimentaire sous prétexte que la planète est en danger ?

A nouveau, soyons clairs, ce n'est pas de la fuite dans le renoncement que viendra la solution, mais bien dans le refus énergique des pratiques consuméristes qui abusent des tendances et des modes.

Le temps n'est pas loin où l'interdiction de mise sur le marché de tous ces gadgets et accessoires issus du pétrole, et qui ne durent pas plus d'un mois, voire d'une semaine, verra le jour.

Alors le risque serait d'enfermer les femmes dans une monotonie vestimentaire qui rappellerait les meilleures heures du costume MAO TSE TOUNG ?

Et si une partie de la solution venait de là ? Pas de différence, tout le monde en costume MAO !

Finies les robes des grands couturiers qui engloutissent des milliers d'euros inutilement pour une poignée de groupies, richissimes "fashion victims" !

Comment concilier le souci légitime de la femme d'attirer le regard avec la nécessité d'interdire tout gaspillage de ressources terrrestres non renouvelables ?

Il faudrait inventer un vêtement qui serait suffisamment parlant et attractif, mais qui respecterait le cahier des charges, à savoir utiliser le matériau le plus renouvelable possible et celui qui demanderait le moins de transformation .

Le costume MAO ne suffit plus à des contemporains habitués à communiquer par l'image, à se positionner par rapport à une marque qui parle d'eux en terme de reconnaissance clanique.

La transition entre le vêtement tendance et le nouveau vêtement "écolo" risque de heurter nombre de femmes , et par conséquent la transition doit se faire en douceur, en éduquant les jeunes le plus tôt possible.

Il y a 2 publics à convaincre d'urgence: les femmes et les ados, quelques hommes parfois, pour lesquels l'image de soi est un passage incontournable actuellement.

Il est certain qu'il faudra un créateur inventif, convaincant et courageux !

(à suivre)

Aucun commentaire: